• * Le programme d'initiation aux sciences en 1985

    Le programme d'initiation aux sciences en 1985

    Toujours à la recherche d'efficience, l'école belge s’est constamment laissée pénétrer des grandes idées pédagogiques. Grâce aux idées des Rousseau, Dewey, Claparède, Decroly, Wallon et Piaget - pour ne citer que les principaux - un souffle vivifiant a pénétré dans nos programmes et nos méthodes.

    La conception pédagogique du MILIEU a singulièrement évolué. D'abord préconisé comme moyen intuitif et comme prétexte dans le Plan de 1922 (leçon de choses), le milieu fut proposé comme support de toute l'activité scolaire dans le Plan d'Etudes de 1936.

    L'étude du milieu par l'observation active était alors la base et le point de départ du programme. L'éducation et l'instruction étaient basées sur la formation totale de l'enfant qui se développe au contact du milieu. Ce fut l'époque de l'éclosion des centres d'intérêt dans les classes.

    Le Plan d'Etudes de 1957 ramena l'utilisation du milieu à des fins plus limitées, prônant « l'éducation et l'instruction par l'observation du milieu ». Mais cette fois, le milieu fut utilisé en tant que motivation de la plupart des activités scolaires.

    A la leçon de choses de 1922 succéda la leçon d'observation active parce que motivée. Au milieu - prétexte de 1922 se substitua le milieu - moyen de 1936 et 1957.

    En 1973, soit 15 ans après la parution du Programme de 1957, l'école belge se remit une fois de plus en question : l'environnement « n'est plus une réalité figée mais une réalité mouvante dans laquelle chacun est impliqué continuellement et sur laquelle chacun peut et doit agir ».

    Pour dominer cet environnement de plus en plus complexe, pour pouvoir agir sur lui, l'enfant, à la recherche de moyens d'action efficaces, doit, plus que jamais s'exercer, avec l'aide de l'adulte, à y déceler des problèmes et à les résoudre dans une optique de plus en plus humaine.

    Saisir l'action de l'homme sur son milieu, dans les faits de vie, connaitre, juger, apprécier et mettre en relations hommes, êtres et événements devient un but.

    Malgré l'évolution de la conception du milieu à travers ces différents plans d'études, l'école belge de 1973 resta dans la ligne qu'elle s'est tracée depuis le début : s'adapter à l'évolution du monde.

    En 1973, en effet, un nouveau programme fixa les objectifs et les principes généraux de notre école fondamentale. Ceux-ci ont été explicités dans les brochures

    • Éduquer pour le monde de demain
    • Exploration et conquête de l'environnement

    (Initiation aux sciences et à l'histoire)

    Depuis le début des années ’70, notre école fondamentale, liée à la vie, veut former les enfants en s'ouvrant au milieu environnant.

    Dans son effort de rénovation et d'adaptation à son temps, l’école fondamentale souhaite placer l'enfant dans des situations problématiques qui l’entraînent à s'exercer lentement à l'exploration et à la conquête de son environnement pour devenir l'adulte apte à s'intégrer dans une société quelle qu'elle soit et dont il devra rester le maître.

    Notre école veut aussi aider l'enfant à vivre pleinement son enfance

    • en l'amenant à affronter et à résoudre les problèmes réels qu'il se pose devant les multiples faits de la vie de son milieu, aux différents niveaux de son développement ;
    • en l’entraînant à adopter constamment une attitude culturelle dans son exploration et sa conquête de l'environnement.

    L'exploration et la conquête de l'environnement réclament l'intervention de plusieurs disciplines. Résoudre un problème relatif à l'environnement met d'emblée toutes les disciplines sur le même pied.

    Les différentes disciplines, au lieu de s'élargir en un faisceau divergent, convergent vers un même point : la solution du problème.

    La situation d'apprentissage ne se conçoit donc que dans une approche pluridisciplinaire des problèmes.

    Mais le programme de 1985 (« Matières et programmes ») nous présentait encore trois disciplines dites d'éveil de manière bien séparée : l’histoire, la géographie, les sciences, aux côtés de la langue maternelle et de la mathématique.  Mais, quelle que soit la présentation des programmes et l'organisation de leur contenu, il nous faut accorder la priorité au décloisonnement des branches et des leçons dans le cadre d'une réelle exploration et conquête de l'environnement par l'enfant et ses pairs avec l'aide du maître, de l'équipe des maîtres.

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